Mise à jour sur le gazoduc Trans Africa - Avril, 2016

Suite au voyage très réussi du Dr. Tennyson à Nouakchott en juillet 2015 pour présenter le concept du TAP à l'agence panafricaine de la Grande Muraille Verte (PAGGW), l'organisation des 11 pays du Sahel a voté pour soutenir la mise en œuvre du pipeline transafricain pour l'établissement de la Grande Muraille Verte.

L'organisation PAGGW a été créée en 2010 pour entamer le processus de reverdissement de certaines parties de la zone sahélienne et ralentir l'empiètement continu du désert dans toute la zone sahélienne. Les deux présentations de Tennyson, au Conseil des experts et au Conseil des ministres, ont conduit à l'approbation du projet TAP par l'organisation PAGGW dans son plan d'action stratégique 2016-2020.

Le 2 décembre 2015, TAP et PAGGW ont signé une lettre d'intention de coopération, précurseur de la signature d'un protocole d'accord officiel. Comme PAGGW représente 11 pays souverains indépendants, il s'agissait d'une réalisation importante pour la TAP.

Des négociations ont été entamées avec la Mauritanie, sur la côte ouest, et le Soudan, sur la côte est, en vue de la signature de protocoles d'accord officiels pour le début de la phase 1 du TAP. La phase 1 prévoit la construction d'une usine de désalinisation alimentée par l'énergie solaire sur chaque côte (production de 200 000 mètres cubes d'eau potable par jour), avec des bassins de sel terrestres adjacents pour traiter la saumure des usines de désalinisation.

En janvier 2016, une réunion s'est tenue à Saint-Pétersbourg, en Floride, avec notre directeur de la Fondation américaine TAP, Luke Crampton, basé à Atlanta, en Géorgie ; des représentants d'une société spécialisée dans les énergies renouvelables en partenariat avec une société d'ingénierie internationale soutenue par le gouvernement, basée à Shanghai ; et le directeur général de Kilmurn Engineering (Irlande), l'équipe principale de gestion du projet TAP. Cette réunion a permis de rédiger les détails des protocoles d'accord (MOU) qui seront présentés cette année aux représentants des gouvernements de Mauritanie et du Soudan.

Un protocole d'accord portant sur le financement de 80 % des coûts de la phase 1 est en voie d'achèvement.

Dans l'intervalle, TAP a également fait des recherches et propose la création de TAP Salt Inc, une société à but lucratif. Lorsque le projet TAP sera terminé, les usines de dessalement côtières produiront chacune 400 000 mètres cubes d'eau douce par jour. Ces usines produiront également, en tant que sous-produit, environ 650 000 mètres cubes de saumure par jour. La plupart des usines de dessalement dans le monde rejettent la saumure produite dans les océans. TAP Salt Inc. va plutôt construire des systèmes de bassins d'évaporation de saumure à grande échelle qui produiront des cristaux de sel de haute qualité et, éventuellement, du carbonate ou de l'hydrure de lithium de grande valeur. On estime que les bassins de sel situés à chaque extrémité du pipeline d'eau douce de 8 000 km produiront environ 10 millions de tonnes de sel de haute qualité par an, soit environ trois à quatre pour cent de la production mondiale de sel. Non seulement le TAP évitera de rejeter la saumure concentrée dans les océans du monde, mais le sel produit sera vendu sur le marché libre et fournira des revenus pour l'exploitation et la maintenance de l'infrastructure du TAP.

La TAP prévoit de commencer les visites préliminaires de sites cet été pour les emplacements potentiels des usines et des bassins de sel. Une fois ces sites approuvés, la phase suivante consistera à étudier et à préciser le tracé approprié du pipeline afin de fournir de l'eau potable à des millions de personnes vivant dans les villages et les villes situés le long du tracé, tout en fournissant suffisamment d'eau pour irriguer les fermes et la plantation de millions d'arbres afin d'atténuer la désertification en cours due au changement climatique.

Dans le même temps, la TAP entreprendra des négociations avec des investisseurs, des banques et des donateurs afin de fournir le financement supplémentaire de 20 % nécessaire pour achever l'infrastructure décrite ci-dessus pour la phase 1.

Publié par : TAP